Bienfaits de l’expérience nature
Manon Luneau
Créatrice des balades de l’émerveillement, formatrice en accompagnement nature, auteure de plusieurs livres
“Depuis les années 2000, de nombreuses études scientifiques fleurissent et nous amènent à conclure que le contact avec la nature auraient de nombreux bienfaits.
Bienfaits psychiques : réduction du stress, amélioration de l’humeur, de l’estime de soi, les capacités cognitives, la créativité, prévention de maladies mentales.
Bienfaits physiques : réduction de la douleur, accélération du processus de guérison de certaines maladies, prévention de certaines maladies, renforcement du système immunitaire, amélioration du sommeil, augmentation des protéines contre le cancer, amélioration des fonctions cardiovasculaires.
Bienfaits sociaux : diminution de l’apitoiement sur soi, stimulation des aptitudes pro-sociales (ouverture à l’autre, coopération, entraide, générosité…)
Fascination douce et émerveillement : La nature provoque une fascination douce qui détourne notre attention de nos ruminations. Nous sommes doucement fascinés lorsque nous apercevons le léger mouvement du vent dans les feuilles. Les stimuli naturels sont d’une faible intensité. Ils permettent à nos sens de se reposer et constituent des “micro-expériences restauratrices” capables de rétablir nos capacités attentionnelles.
D’un point de vue physiologique, l’emerveillement joue un rôle d’anti-inflammatoire. Les émotions générées par l’art et la nature permettraient de rester en bonne santé selon une étude américaine. Les émotions positives telle que la joie, l’émerveillement issues du contact avec l’art ou la nature seraient associées à des niveaux particulièrement bas de cytokines pro-inflammatoires.
Selon l’équipe de recherche de Paul Piff, les effets de l’émerveillement et de l’admiration peuvent être partiellement expliqués par une perception de la petitesse de soi. Ce qui explique ce que l’on ressent devant un magnifique coucher de soleil, un arc-en-ciel, un paysage enneigé : un profond sentiment intérieur de plaisir lié à l’esthétique, connecté à la conscience de nous-mêmes. Ce moment où le cerveau détecte une certaine harmomie entre le monde extérieur et notre représentation intérieure de nous-mêmes nous donne l’impression que la beauté nous touche du dedans et nous ressemble.”